martes, 14 de enero de 2014

Lettre aux Président de la République libanaise

Cher Monsieur le Président de la République Libanaise, 
Monsieur Michel Sleiman, 

Cela fait quelques temps que je ne vous avais plus écrit. Pourtant, depuis notre rencontre en août 2013, j'ai fait plusieurs sauts au Liban. 
De voyage en voyage, je vois le pays se dégrader. Ces masses de réfugiés syriens me proéoccupent profondément. Ainsi que la nonchalance du peuple libanais. 
Les médias sont continuellement entrain de jeter de l'huile sur le feu, et le Liban paraît une place refuge pour tous les délinquants du monde.

Pouvons-nous assister à cette décadence sans réagir? Ne serions-nous pas complices de cette décadence? Ne serions-nous pas complices de l'anihilation du peuple libanais dans toutes ses composantes ainsi que de l'Etat-nation lui-même?

Je ne comprends pas quel est l'élément qui bloque pour la formation d'un gouvernement nouveau.

Vous êtes censé être le papa de tous les libanais. Le haut responsable. Indépendemment des accords de Taêf qui ont ôté tout pouvoir exécutif au président de la République. Si vous sentez un petit peu de responsabilité envers ce pays qui est le nôtre, à tous les Libanais, s'il vous plaît, faites quelquechose. Une action, un geste, une démarche qui resterait gravé à jamais dans l'histoire du Liban.

Le peuple est divisé. Les uns vous reprochent votre passivité, votre manque d'initiative. Les autres vous défendent. Pour l'instant.
Mais une opération est à faire, d'urgence. Formez un cabinet d'urgence, qui prenne d'une main de fer le pays, les frontières, les réfugiés, et les libanais impunis.

Sincèrement, je suis persuadée que l'on peut faire quelquechose pour le bien de tout le monde.
Les paroles ne suffisent plus. Les libanais ont besoin d'actes. Le Liban aussi.

Je reste à votre disposition pour tout ce dont vous avez besoin.

Je vous prie d'accepter mes salutations distinguées.

Cordialement,

Nayla Tahan Attié

miércoles, 12 de junio de 2013

Cher Monsieur le Président de la République libanaise



Cher Monsieur le Président de la République Libanaise…

Je vous adresse un appel, un cri du coeur, à mon propre nom, mais aussi au nom de milliers de libanais, au Liban et à l’étranger.
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Le Liban, qui vit une crise économique depuis quelques années déjà, est aujourd’hui, entrain d’entrer dans diverses crises très dangeureuses, telle que sociale, humanitaire, et surtout, politique. Un vide politique grave, si on prend en compte la situation géopolitique et militaire de la région avoisinante.

Vous avez laissé déferlér les vagues de réfugiés syriens, en plus de tous les réfugiés palestiniens déjà  présents sur le territoire libanais.

Le pays n’a toujours pas de gouvernement pour gérer les affaires de la nation.  Et vous avez consenti à un parlement de 128 députés qui ont prouvé noir sur blanc être incapables, de se proproger leur mandat de 18 mois, sans consultation du peuple ni aucun referéndum. Une decisión inadmissible pour des milliers de libanais. Possiblement des milions.

En tant que Président de la République, votre devoir envers la nation, et d’oeuvrer dans le seul but de sauver le pays, et d’assurer un certain bien-être pour le peuple libanais.

En l’état actuel et vu la situation dans laquelle se trouve le Liban, NOTRE pays, à toutes et à tous,  nous libanais, du Liban et de la diaspora, je vous prie de bien vouloir vous ranger du côté du peuple libanais, en oeuvrant dans le sens de ses désirs et de ses aspirations pour recommencer, encore et toujours, à construire un vrai pays, une nation,
NOTRE Liban.

Je suis consciente que je ne recevrai aucune répponse de votre part Monsieur le Président, mais qui sait, cela vous donnera des idées peut-être, comme celle d’appeler à une révolution civile du peuple, sous la coupole de la propre présidence.

Dans l‘attente d’un signe de votre part, je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.


domingo, 9 de junio de 2013

Liban, plus beau pays du monde

Il m’arrive souvent de voir défiler sur les murs de Facebook, vu que le monde entier n’a plus d’yeux que pour Facebook depuis quelques années, des status concernant le Liban comme étant le plus beau pays du monde. Wowwww me dis-je, à chaque fois.

Le Liban est un beau pays certes. Doté d’une montagne magnifique que quelques mafieux bien placés dans le creux des genoux des politiciens ont bien défigurée. Doté d’une côte longue de 225 km, complètement défigurée par une autre sorte de mafieux, eux, restés impunis depuis des décennies. Un pays qui aurait pu vivre d’un tourisme balnéaire, vue la côte naturelle qu’il avait. Et qu’il n’a plus.

Je me permets de critiquer le Liban, bien que je sois une de ces millions d’expatriés qui n’ont plus de place sur leur terre natale, mais qui portent haut et loin les couleurs du drapeau libanais, là où ils vont, là où ils sont. Le nombre de réfugiés dans ce pays étant sur le point de dépasser celui des libanais eux-mêmes. Pendant que les dirigeants du pays répondent ABSENTS à toute sorte de demande.

Je suis souvent  au Liban, possiblement trop souvent  aux yeux de certains. Je sais ce qui se passe, comment les libanais vivent. Je vis aussi les coupures de courant entre générateurs et courant de l’état, si état y a-t-il. Durant chaque séjour, je découvre un peu plus profondément ces lois archaïques qui régissent le pays. Ces lois qui ôtent tous  ses droits  à la femme libanaise. Ces lois qui discriminent la fille, la femme, toutes confessions confondues. Ces lois qui enchaînent les variantes du peuple libanais. Ces lois, qui tuent le peuple libanais à feu doux, chaque jour un peu plus.

Le plus beau pays du monde n’est pas nécessairement mon pays. Il faut être réaliste, et ne pas se mentir à soi-même et aux autres.  
Le plus beau pays du monde est le Liban dont nous rêvons. Le Liban de Gibran Khalil Gibran, le Liban de Amin Maalouf, le Liban de Fairouz. Le Liban des années 40, 50 60.
Un Liban qui n’existe pas. Qui n’existe plus que dans les rêves. Nos rêves.

Lorsque je parle avec quelques libanais des problèmes militaires de Tripoli au Nord, ils me répondent: “ahhhh mais c’est à Tripoli”. Et je n’ai qu’une envie: celle de leur mettre mon poing dans la gueule, pour les réveiller en leur disant: “TRIPOLI EST LIBANAISE, bande de cons”.
Aujourd’hui, vivre au Liban, c’est être confiné dans les quelques km2 qui nous entourent. Ô combien de libanais vivant au Liban ne connaissent pas leur pays, si petit-soit-il.
Le plus beau pays du monde, c’est le pays qui se trouve doté de lois qui respectent ses citoyens. Le plus beau pays du monde, est celui qui respecte l’innocence de ses enfants, l’impuissance  et la sagesse de ses personnes âgées. Et surtout, les droits de ses femmes, qui à travers elles, naissent les nations.

L'heure n'est plus pour savoir si le Liban est le plus beau pays du monde. Mais pour faire du Liban un vrai pays. 

viernes, 19 de abril de 2013

Quatre ans sans Odetta





Quatre ans.

Quatre longues années sont passées depuis le départ d’Odette.
Dans un  peu moins d’un mois, le 16 mai exactement, je commémorerai, possiblement toute seule, ou avec quelques rares personnes,  la mémoire d’Odette. Un être, une personne, une femme, une battante, que je n’oublierai jamais.
Odette, la femme de la Khaymé… Odette, la veuve… Odette, la maman de Christine et Richard…  Kidnappés en 1985, à Beyrouth.
Odette a été fauchée, une journée de  mai 2009, par une voiture, qui allait à toute allure sur le pont de                                               en allant chercher ses légumes, pour cuisiner dans la khaymé des prisonniers libanais en Syrie. Une khaymé, qu’elle quittait rarement. Car, là-bas, elle attendait le retour de ses enfants…
Odette est partie sans avoir revu ses enfants. Vingt-quatre longues années d’attente, de lutte, de va-et-vient en Syrie, chez les politiciens libanais, à droite, à gauche, à frapper à toutes les portes dans le seul but de revoir Christine et Richard.

Depuis quatre ans, Odette me manque, cruellement, lors de mes séjours au Liban.
Sa “mjadara”, son “tabboulé”… Ses conversations calmes et pleines de sagesse.
Les jeux de cartes, bien que je ne sois pas une grande joueuse…Mais Odette me disait toujours: “ Aller, reste, encore un peu, ba3ed da2”…Et je restais.

Je me souviens de ce jour où elle m’a montrée les pastèques qu’elle avait vu grandir dans la terre du jardin autour de la Khaymé. Des pastèques, qui avaient poussé suite au jet de quelques pépins… Ce jour là, je lui ai dit: “Wow, Odetta, c’est un signe, Christine et Richard vont revenir”… Je me suis probablemente trompée ce jour-là, mais j’étais pleine d’espoirs… Encore aujourd’hui..

Odette est partie. Christine et Richard ne sont toujours pas revenus. Et la Khaymé est encore là, lieu de reunión et de rassemblement pour les parents et familiers des prisonniers libanais en Syrie.
Quant à moi, j’ai toujours Odette en mémoire. Enfouie dans mes souvenirs, mais si présente dans mon coeur.

Que son Âme Repose en Paix..
Il y aura toujours quelqu’un pour accueillir Christine et Richard.






martes, 16 de abril de 2013

Pour la mémoire de Alexandra Prangala...




Ce soir, j’ai honte de porter le même passeport qu’un certain “officier influent” de mon pays natal.
J’ai honte de l’ancien ministre du travail et de la justice libanais qui n’a rien fait pour Alexandra Prangala, alias Maria.
J’ai honte du commandant en chef de l’armée libanaise qui est resté les bras croisés face au calvaire de Maria.
J’ai honte du Président de la République de mon pays qui n’est pas intervenu pour sauver la vie de Maria.
Des hommes, qui ont ignoré les souffrances d’une  femme.

BASTA YA.

Qui vous vous croyez pour vous permettre de menacer, battre, violer, enfermer et maltraiter des filles, des femmes, des mères qui traversent les océans pour venir travailler chez vous. Qui vous vous croyez pour priver ces femmes de leur liberté de decisión sur leur propre corps. Qui vous vous croyez pour  agir de la sorte face à des personne qui vous nettoient votre merde, dans tous les sens du mot.

N’oubliez jamais que vous sortez d’une femme, et que sans la femme qui vous a porté, vous êtes poussière dans la nature.  N’oubliez jamais que vous avez une mère, une soeur, une femme, une fille.
Tôt ou tard, messieurs, une certaine justice se fait… Souvent beaucoup plus tard que tôt.

Maria est décédé suite à sa chute, plus précisément suicide. Maria, comme beaucoup d’autres, a payé de sa vie votre ignorance, votre irresponsabilité et votre avidité de pouvoir…

Que son Âme repose en Paix. Et que la vôtre, soit chargée à jamais, par des crimes auxquels vous participez indirectement par votre silence et votre passivité.

Nayla Tahan Attié

sábado, 13 de abril de 2013

La richesse...

On a posé la question suivante à 2 groupes de personnes: 
               "QU'EST-CE QUE LA RICHESSE"...

L'architecte: Avoir beaucoup de projets qui me permettent de gagner beaucoup d'argent.
L'ingénieur: développer des systèmes qui soient utiles et bien payés.
Avocat: Avoir beaucoup de cas qui me laissent beaucoup d'argent pour acheter une BMW. 
Médecin: Avoir beaucoup de patients pour pouvoir acheter une grande maison.
Gérent: Avoir l'entreprise en niveau de gain toujours croissant.
Athlète: Gagner en reconnaissance mondiale pour pouvoir être bien payé....

Le non-voyant: Voir la lumière, le soleil et les gens que j'aime.
Sourd-Muet: écouter le brouhaha du vent, pouvoir crier aux gens que j'aime, combien je les aime.
Handicapé: courir, un matin ensoleillé, 10 kilomètres.
Malade en phase terminale: pouvoir vivre un jour de plus.
Orphelin: avoir ma mère, mon père, et toute ma famille.

La richesse ne se mesure pas en billets d'argent...

LA RICHESSE SE MESURE AVEC CES CHOSES QUE TU NE CHANGERAIS JAMAIS CONTRE DE L'ARGENT.....

domingo, 14 de octubre de 2012

Lettre à tous les politiciens libanais, et particulièrement au Président de la République Libanaise Monsieur Michel Sleiman.


Lettre à tous les politiciens libanais, et particulièrement au
Président de la République Libanaise Monsieur Michel Sleiman.


Messieurs,

Je vous adresse ce cri  au nom de milliers de libanaises et de libanais qui vivent dans l’incompréhension de vos incompétences.  Vous vivez, vous mangez, vous voyagez, vous dépensez l’argent du contribuable,  en oubliant pourquoi vous êtes à la place où vous êtes et le pourquoi du salaire qui vous arrive toutes les fins de mois:  servir le peuple libanais, son honneur, son bien-être, et sa dignité.
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J’ai reçu une video, ce matin. concernant les détenus libanais en Syrie, leurs familles, leurs mamans, leur enfants, et pour certains, leurs parents absents à l’appel, car décédés sans avoir su le sort de leurs enfants, enlevés pour certains, il y a plus de 22 ans.

Monsieur le Président, avez-vous pris la peine, un jour,  de déposer une requête pour savoir le sort de ces centaines de libanais disparus arbitrairement et emprisonnés dans les goêles syriennes ?
Dans les visites officielles que vous faites à travers la planète, évoquez-vous ce thème oublié par tout le monde??
Si vous aviez eu un fils ou un frère enlevé arbitrairement et emprisonné, qu’auriez-vous fait?
Garder le silence ou en parler?

Messieurs les politiciens, vous prenez le peuple libanais en otage, en vous aggrippant à vos sièges politiques et en trichant. Vous trichez partout. Dans tout. Vous êtes avides de pouvoir  et d’argent. Un argent qui vous arrive d’ailleurs mais qui est sensé servir à l’amélioration des conditions de vie des libanais.

Vous maintenez le peuple libanais à genoux devant vous. En le maintenant dans l’ignorance, la désinformation, et le besoin. En lui faisant croire l’incroyable.

Vous faites la guerre à la culture. Vous faites la censure sur des films libanais. Vous aceptez un racisme effarant, et vous piétinez les couleurs du drapeau libanais, par vos idées incongrues.

Le Liban n’est pas à vous. Il n’est pas votre propriété. Encore moins, l’est  le peuple libanais.

Vous avez fait preuve d’une incapacité aigüe
Pour certains, cela fait des décennies que vous êtes sur la scène de ce Liban meurtri. Cela fait des décennies que vous sucez le sang du peuple libanais.

Il est peut être temps de faire un changement.
Il est peut-être temps de laisser la place, de libérer la scène, de  fermer le rideau et de partir.  DÉGAGEZ.


Nayla Tahan Attié